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Emmenez moi dans le bazar d’istanbul

Jamais je n’avais éprouvé une telle sensation pour un lieu. A sa simple évocation mon poil se hérisse, mon cœur s’accélère, ma tête chavire, pousser les portes du grand bazar c’est comme pénétrer dans un autre monde, celui des merveilles. Ce bazar ce n’est pas une localité, ni un bâtiment ou encore un endroit géographique, c’est tout un être. Cette âme insaisissable, qui nous emporte pour le plus extraordinaire des voyages, nous transcende au plus profond de notre chair. Cette odyssée pour les sens, le corps et l’esprit laissez moi vous la narrer, embarquez sur votre tapis volant et laissez moi vous emmener une journée au Bazar d’Istanbul. Notre histoire commence au lever du jour, heure où les commerçants, boutiquiers, marchands, négociants ou encore les antiquaires préparent leurs échoppes pour les badauds, touristes ou explorateurs qui veulent à leur tour découvrir le grand bazar, ressentir l’orient, s’évader au pays des mille et une nuits. Le bazar se réveille ! Je me perds dans ces allées, qui ne semblent mener qu’à un endroit, l’exaltation de mon être. Dans un minuscule corridor, lampes, candélabres, chandeliers, pendentifs, bougies, sculptures ou tableaux m’accueillent de tous leurs feux. Les couleurs et les lumières se réverbèrent dans mes yeux et dans les vitrines qui brillent de mille éclats. Palais de lumière laisse moi te contempler et te comprendre ! Fascination ou envoûtement, je ne saurai le dire, devant tant de beautés. En 22 ans sur cette terre, je n’avais jamais observé tant de jeux de lumières, tant de nuances, tant de teintes et de pigments, s’assemblant dans une si parfaite harmonie.  Puis tout d’un coup un chant retentit dans toutes les antres. Le bazar vibre et résonne tel un corps, que se passe t-il ? Aussitôt les rideaux se baissent, les artisans sortent de tous les recoins par dizaine, s’empressent de monter de maigres escaliers. Le muezzin les appelle, c’est l’heure de la prière. Percevoir et saisir cette ferveur est troublant. C’est tout l’âme du Bazar qui se met à prier Allah. Pendant ce temps, les quelques-uns tenant les échoppes s’occupent à se restaurer, à boire du thé ou encore à alpaguer les passants. Passants des plus imperturbables qui continuent de chercher les bonnes affaires.   Reprenons notre voyage au pays des épices. Comment ne pas être transporté par toutes ses étales, d’où bondissent les couleurs les plus orientales et ses senteurs qui viennent des contrées les plus inexplorées. Curcumin, sumac, origan, paprika et piments nous offrent un réel balai, et nous offrent un temps l’impression de marcher dans les traces des plus grands explorateurs. Folle sensation d’être à portée de tous les arômes et de tous les parfums du monde. Hubris des sens, enchantement des perceptions ou envoûtement d’un simple voyageur, sous le charme des montagnes d’épices aux couleurs d’or.   C’est tout ébloui que je m’enfile dans une autre coursive. Serait-ce la caverne d’Ali baba ? Que de bijoux, diamants, saphirs et de rubis qui font rêver les demoiselles du monde entier, s’extasiant devant tous les colliers, parures, bagues ou bracelets que l’on peut trouver ici. Je crois que chacune d’elle se veut Shérazade, rien qu’une nuit. Toutes ces Jasmine en herbe, s’imaginant un instant femme de sultan. Entre deux échoppes je me glisse dans une ruelle mal éclairée. Quels secrets vont s’offrir à moi ? Après plusieurs virages je tombe sur une petite cour intérieure. Recluses derrière sa colonnade et ses arcades, voilà que s’étendent des montagnes de livres, de vieilles cartes ou encore de papyrus. Les touristes ont disparu, le turc a remplacé le globish, le brouhaha n’est plus, je crois bien que je viens de découvrir un nouvel univers. Parenthèse à l’intérieur du microcosme du bazar, bulle hors du temps, quelques marches me permettent d’observer ce monde vu du haut, d’apprécier ce calme à l’intérieur du bazar. Mais nous voici au pays des tapis. Broderie, tapisserie et soierie s’immiscent dans les rêveries des touristes. Ces draperies tourbillonnent dans les esprits. Aux couleurs de rubis et lapis lazuli, ces tissus des mille et une nuits, ces laineries d’une autre vie me font frémir et palpiter. Oh Ali laisse-moi aboutir dans tes boutiques les plus mystérieuses, celles où n’importe qui désire être un khalife. Empire des voileries ou bien paradis de ces marchands de tapis ? Quoi qu’il en soit dit aujourd’hui, tout est permis au pays des féeries. Soutenir le projet Le soleil plonge dans le Bosphore, les passants se retirent, les commerçants rangent et balayent devant leur porte, il est 19h et tout s’arrête. Tout y est plus lent, plus calme, le bazar s’endort. Quel voyage je viens de vivre. Les portes se referment et avec elles cette aventure au pays des merveilles. Prodiges, fascinations et découvertes, c’est fini. Beauté d’orient, grandeurs d’Anatolie et splendeurs d’Arabie, au-revoir. Pour tout l’or du monde, la couronne du plus glorieux royaume ou le coeur de la plus belle des femmes, laissez moi revivre une journée au Bazar d’Istanbul

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Fontecchio

Fontecchio valait bien le détour, mais quel détour ! J’ai rarement dans ma jeune carrière d’autostoppeur (250 voitures à mon actif) éprouvé de telles émotions. Lundi midi, Gaspard, le père de mon ami Charles qui m’a déjà si gentiment hébergé pendant 2 jours me dépose dans le centre de Tivoli après une très belle visite de la Villa d’Hadrien. Le soleil brille, j’ai 6 heures pour réaliser 120km, un trajet prévu en 1h30 par le GPS, de quoi passer une après midi détendu. Une fois la ville visitée en un coup de vent, je me dirige vers les abords de cette dernière. En 120 secondes je trouve un Pakistanais, me déposant quelques kilomètres plus loin, c’est toujours ça de pris ! Et puis…   10 minutes, 20 minutes, 30 minutes, 40 minutes … Toujours rien. Je n’ai encore jamais attendu aussi longtemps lors de mon périple. Ai-je bien faits de découvrir la ville plutôt que de commencer l’autostop dès que je le pouvais ? Je trouverai mon salut au bout de 50 minutes, pour finalement avancer de 8 km… Au moins le conducteur m’a déposé à une entrée d’autoroute.   J’aime bien les entrées d’autoroute et les péages ! On tombe généralement sur des gens qui font des grandes distances et comme ma destination est à côté de la plus grande ville à l’est, j’ai bon espoir. De plus je suis situé en sortie d’un rond point, les voitures ne vont pas très vite et comme elle doivent s’arrêter pour prendre leur ticket de péage, l’endroit est idéal ! Une, deux et trois voitures s’arrêtent, mais elles vont toutes vers Rome, dans l’autre direction. Me disant qu’il y en aura bien une pour aller à L’Aquila, je continue lorsque soudain surgit une voiture de police, girophare en alerte.   Les carabinieris débarquent, me bloquent la route et après m’avoir demandé mon nom, ils me font signe de monter dans leur voiture. Que vont-ils me faire ? Je n’ai rien fait de trop illégal non ? Une fois arrivés à leur caserne, ils relèvent mes documents d’identité et m’insultent de fous et d’inconscient. En leur expliquant que je fais un grand voyage en autostop, que c’est pour moi un challenge et que j’ai déjà réussi à venir du Nord Est de la France en stop, ils me laissent repartir non sans mépris de ce jeune français qui semble exploiter la gentillesse de ces braves italiens.   Mais c’est que le temps presse, il est 15h et je suis encore à 3h de la destination, l’itinéraire est près de 3 fois plus long si je ne prends pas l’autoroute. Vais-je encore dormir sous la tente ? J’aperçois les cimes enneigées et je me dis qu’il me faudrait un petit miracle pour me sortir de là.   Les voitures s’enchaînent, l’espoir renaît même si la distance à effectuer est encore considérable. Mon salut viendra d’un italo-albanais qui a tout de suite adoré mon projet car ma prochaine destination n’est rien d’autre que l’Albanie. Après m’avoir offert le café et des douceurs, mon conducteur effectuera le détour nécessaire pour me permettre d’arriver à 19h dans une nuit noir à Fontecchio.   Dans ce petit village de 300 habitants, perdu dans la chaîne de montagne des Abruzzes cohabitent différents personnages que je vais me faire une joie de vous dépeindre, tant chacun est si étonnant, si hors du temps.   D’abord il y a la maire du village, Sabrina qui parle un parfait français. Elle s’est fait une joie de m’accueillir avec des produits locaux. Femme d’une cinquantaine d’année, elle dirige la commune depuis 13 ans et a souhaité en faire un refuge pour les artistes du monde. À ce titre on trouve à Fontecchio pas moins de 30 artistes, d’une dizaine de nationalités différentes. Femme humaniste, elle se dévoue complètement pour le rayonnement culturel de sa ville.   À Fontecchio il y a également les anciens du village, c’est eux qui m’ont hébergé le premier soir. Ils m’ont accueilli dans un petit cabanon chauffé au feu de bois, où il faisait cuire quelques saucisses et une casserole de pâtes. Ils étaient d’une gaieté extraordinaire faisant chaud au cœur. Angelo jouait de l’accordéon pendant que Domenico poussait la chansonnette, et Frederico surveillait les pâtes. Pendant ce temps, je me réchauffais au coin du feu, bien heureux d’avoir un toit sur la tête. Il faudra noter que chacune de leur femme me préparera un petit panier repas pour mon départ, de quoi avoir 2 jours de provisions sur le dos !   J’ai aussi eu le plaisir de rencontrer Luca, le chef de bande des artistes. Il s’est installé à Fontecchio pour y créer son potager et vivre de manière indépendante, hors de la société. Nos discussions sur l’évolution du monde et sur les perspectives dont chacun devait aspirer pour son futur et combler son bonheur furent extrêmement enrichissantes. Luca m’a fait visiter la vieille ville, les alentours avant de m’emmener dîner en ville avec ces amis.   Enfin, comment ne pas les mentionner ? Fontecchio est également la commune de 30 bambinos, de 3 à 12 ans. En accord avec Sabrina qui me servait d’interprète, j’ai pu aller me présenter aux enfants, répondre à leurs questions et surtout essayer de leur transmettre les valeurs de l’autostop qui me sont chères ; patience, bienveillance, tolérance et soif d’apprendre des autres !  Il fallait voir les yeux émerveillés des petits bouts lorsque je pointais les différents pays de mon parcours sur la grande carte, où alors les sourires de chacun des enfants qui ont voulu me prendre leur bras. Comme le dis si bien Antoine de Saint-Exupéry, le rêve des plus petits n’a pas de prix !

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Rome, Rome, Rome

Rome, Rome, Rome…  Berceau de l’Empire romain, siège de la chrétienté ou bien capitale de la République italienne ? Pendant 2 jours de visite intensive j’ai tenté de répondre à cette question, qui me taraudait depuis que j’étais remonté dans l’avion, un soir de Février 2018, date de ma dernière visite. C’était il y a 5 ans jour pour jour… À chaque coin de rue on aperçoit des vestiges antiques, une petite église ou bien des bâtiments administratifs où flotte fièrement le drapeau vert, blanc, rouge. C’est alors que dans mon esprit je ne me suis plus demandé dans quelle catégorie ranger cette ville mais plutôt comment ces 3 Rome cohabitaient ensemble, en 2023. Rome, ville principale d’une Italie qui se cherche et désire se renouveler, tout en conservant son patrimoine, son histoire et sa tradition. C’est à ce titre que les statues des papes, des rois d’Italie ou bien des empereurs romains se regardent l’un et l’autre, dans la plus belle des harmonies. Rome, c’est pour les touristes une chasse au trésor à ciel ouvert. Tout le monde rentre dans la peau d’Indiana Jones ou de Schliemann, le temps d’une journée. Arpenter le forum romain, déchiffrer la colonne de Trajan, ou alors se frotter les mains dans le sable du Colisée, ne laisse personne indifférent.  Rome, c’est pour tous les catholiques du monde l’épicentre de la foi, symbolisé par l’église parmi les églises, la basilique Saint Pierre. Les fidèles affluent du monde entier pour découvrir les trésors dont regorgent le Vatican mais également pour recevoir la bénédiction du descendant de saint pierre. L’angélus du pape déchaîne les passions et justifie à elle seule le voyage de milliers de croyants dans la cité éternelle. Rome, cela est ces 3 Rome à la fois, mais bien d’autres encore. Rome est également synonyme de centre de la gastronomie italienne, de l’architecture de Mussolini, de ses 7 collines légendaires et de tant d’autres richesses et beauté qui font qu’aujourd’hui, elle demeure la seule ville jumelé avec Paris ! Rome, pour moi cela incarne un moment symbolique de ma vie, un déclic, que dis-je, un tournant. Nous sommes un dimanche après midi de ce mois de février 2018. Je reviens de la place saint pierre quand je reçois un appel d’un dénommé Jean-Pierre. Il se présente comme le délégué régional de Zellidja, et m’appelle car mon projet de voyage pour l’Écosse a retenu son attention… Sans le savoir je mettais le doigt dans l’expérience Zellidja, qui allait me conduire aux 4 coins de l’Écosse, à traverser les Carpates et aujourd’hui à rejoindre la Nouvelle-Zélande, en passant par Rome, bien entendu.

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Ode à l’autostop

L’art de se rendre n’importe où ! 7 jours : c’est le temps qu’il m’a fallut pour relier ma commune de Liverdun à la ville éternelle, Rome. Rome ça signifie pour moi 2000 km, 32 voitures agrémenté d’heures et d’heures d’attente au bord des routes. Mais quel plaisir que de tendre de nouveau le pouce, je revis ! En effet l’adrénaline que me procure cette discipline est juste fantastique, je dirais même incroyable ! Qui va s’arrêter ? Combien de temps je vais attendre ? Jusqu’où le conducteur va t’il m’emmener ? Va t’il me proposer un café, de visiter sa région ou même le graal; m’offrir un toit pour la nuit qui s’annonce si rude ! Si Anatoli Karpov disait que les échecs étaient un art, une science et un sport, je crois qu’il est en de même pour l’autostop. Comme tout sport, il faut respecter des règles et avoir un mental à tout épreuve, permettant à l’autostoppeur de garder l’espoir quelque soit les évènements auxquels il fait face. Suis-je positionné à un endroit sécurisé ? Les automobilistes me voient ils d’assez loin ? Tant de questions qui me tourmentent encore et encore. En effet l’autostop ce n’est pas la roulette comme certains peuvent le penser, c’est un jeu possédant un grand nombre de règles, que chaque joueur doit respecter s’il veut gagner. Comme toute science, il faut étudier, analyser et comprendre toute la technicité de la route et de la circulation automobile en générale. Où vont ces gens ? Dans ma direction ? Dans le petit village à côté ? Quelle route est la meilleure pour atteindre ma destination ? Cette route directe ou celle ci qui plus petite, où les gens sont, selon les dires, plus ouverts ? Pour devenir le maître de la route, mon téléphone équipé de google maps m’est d’une immense utilité. Je peux regarder les croisements, les chemins, analyser les possibilités et ainsi de trouver l’endroit optimale pour agiter mon pouce. Comme tout art, il y a un peu de magie, un peu de ressenti, d’émotions et quelque chose d’inexplicable pour un non initié à l’autostop. Ce grain de folie qui me permet de ressentir les choses, de préssentir les comportements où de savoir dans une station service vers qui me diriger car dans mon for intérieur j’ai une petite voix qui me murmure : c’est lui ! Cette magie fait toute la beauté de l’autostop. Outre l’aspect du trajet partagé il y a également un facteur profondément humain et humaniste dans cette discipline. L’autostop offre la possibilité à quiconque est assez fou pour tendre son bras au bord des routes de rencontrer un maçon, un boulanger, un vigneron, un chef d’entreprise, un restaurateur, un tradeur, un ingénieur, un médecin, un avocat, un routier … Vous l’aurez compris, c’est l’ensemble de la population qui peut s’arrêter et offrir une discussion enflammé. Sachant que je ne les reverrai jamais, ces automobilistes se livrent à coeur ouvert sur des enjeux de sociétés, leurs problèmes personnels, leur philosophie de vie… ils se livrent comme jamais ils se livrent et c’est à ce titre que je rentre profondément dans leur vie. Car pour moi voyager c’est comprendre. Comprendre la culture d’un pays, ses habitants, ses coutumes, ses pensés, ses tendances.. Quoi de mieux alors que de faire du stop et de s’offrir une parenthèse dans la vie de tous ses individus ? Alors oui, je ne suis qu’au début, il reste encore 38 000 km à effectuer, des pays à découvrir, des mers à traverser, des personnes à rencontrer, des paysages pour m’émerveiller mais surtout, des routes pour tendre mon pouce !

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Ce Samedi 4 Février

« Mes chers parents, je parsJe vous aime mais je parsVous n’aurez plus d’enfantCe soir » – Michel Sardou   Ce samedi 4 Février, en poussant la porte du vestibule de la maison, sac à dos sur les épaules, je ne conçois pas encore l’ampleur du voyage qui m’attends. Ce rêve un peu fou, né avec le confinement a pris de plus en plus forme ces derniers mois jusqu’à devenir une partie intégrante de moi-même. Ce rêve ? Rejoindre la région la plus éloignée de France, une petite île, toute petite île de 500 habitants au large de la Nouvelle-Zélande, en autostop, tout en autostop, rien qu’en autostop. Relier l’antipode a germé un soir, soir où je me perdais dans mes songes, au dessus d’un planisphère. « Ne serait-ce pas formidable que de relier l’endroit le plus éloigné qui soit, sans prendre l’avion et sans dépenser un centime dans les transports ? ». Aussitôt les paroles de cette petite voix que je ne pouvais plus penser qu’à ça. Afrique adieu, pardonnez-moi si je n’avais dans les yeux que l’Amérique, mais cette fois ci ça sera l’Asie et l’Océanie ! Si ce samedi 4 Février a les couleurs d’un grand départ, c’est déjà pour moi, un merveilleux accomplissement. Comme pour une compétition cycliste, la première des victoires est d’être ce matin à la mairie, entouré des miens pour célébrer ce départ. Tant de démarches administratives, d’appels téléphoniques, d’échange de courriels, de planifications, de préparations pour arriver jusque là. Si d’aucun pensent que ce genre de voyage peut se décider sur l’idée d’un soir, je peux vous rassurer qu’il faille le travail de centaines de soirs pour la concrétiser. Ce travail acharné, labeur de tous les instants lors de Janvier, m’a permis de dresser un itinéraire sécurisé, d’obtenir des financements et de créer une communauté de plusieurs milliers de personnes, me suivant déjà sur les réseaux. Ce samedi 4 Février c’est également une belle cérémonie, regroupant une petite centaine de personnes, venu de Liverdun et d’ailleurs pour m’adresser un dernier aurevoir. Les enfants avec qui je vais partager mes découvertes sont là, ma famille et mes amis sont là, les élus de Liverdun le sont également, il y a même mon partenaire Pascal Perrin, qui distribue des confiseries aux petits pour les féliciter de s’être levé si tôt un samedi. Les parents me prennent en photo avec leurs enfants, mes proches viennent m’adresser une dernière parole, le maire me félicite pour mon discours et moi je savoure ce dernier moment dans ma commune, partie de mon être où j’ai passé 19 années de ma vie. Il est vrai que ce samedi 4 Février c’est un aboutissement, mais cela marque aussi, un petit peu, le départ pour une nouvelle vie sur les routes, à la rencontre des habitants du monde. Cette vie je la fantasme depuis des années et aujourd’hui elle commence. En coupant le ruban tenu par le maire de Liverdun, l’aventure débute. Je n’ai que trop peu de temps pour embrasser mes proches un dernière fois. La séparation est difficile, mais les larmes devront attendre. Place à la découverte du monde ! Le début du stop me transcende au plus profond de moi. Toute l’adrénaline qui en fait son essence conjugué à cette sensation de jouer à la roulette pour chaque voiture que l’on aperçoit au loin me prodigue l’énergie pour avancer et découvrir le monde. Il faut dire qu’en ce samedi 4 Février le stop dépasse mes attentes et je peux arriver à destination en milieu d’après midi. Le soleil est de mise, j’ai retiré mon pull de ce matin, je contemple les sommets enneigés à l’horizon et je me murmure que je me souviendrai de ce samedi 4 Février.

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