Ode à l’autostop – Poucepour1

Ode à l’autostop

L'art de se rendre n'importe où !

7 jours : c’est le temps qu’il m’a fallut pour relier ma commune de Liverdun à la ville éternelle, Rome.

Rome ça signifie pour moi 2000 km, 32 voitures agrémenté d’heures et d’heures d’attente au bord des routes. Mais quel plaisir que de tendre de nouveau le pouce, je revis ! En effet l’adrénaline que me procure cette discipline est juste fantastique, je dirais même incroyable !
 
Qui va s’arrêter ? Combien de temps je vais attendre ? Jusqu’où le conducteur va t’il m’emmener ? Va t’il me proposer un café, de visiter sa région ou même le graal; m’offrir un toit pour la nuit qui s’annonce si rude !
 
Si Anatoli Karpov disait que les échecs étaient un art, une science et un sport, je crois qu’il est en de même pour l’autostop.
 
Comme tout sport, il faut respecter des règles et avoir un mental à tout épreuve, permettant à l’autostoppeur de garder l’espoir quelque soit les évènements auxquels il fait face. Suis-je positionné à un endroit sécurisé ? Les automobilistes me voient ils d’assez loin ? Tant de questions qui me tourmentent encore et encore. En effet l’autostop ce n’est pas la roulette comme certains peuvent le penser, c’est un jeu possédant un grand nombre de règles, que chaque joueur doit respecter s’il veut gagner.
 
Comme toute science, il faut étudier, analyser et comprendre toute la technicité de la route et de la circulation automobile en générale. Où vont ces gens ? Dans ma direction ? Dans le petit village à côté ? Quelle route est la meilleure pour atteindre ma destination ? Cette route directe ou celle ci qui plus petite, où les gens sont, selon les dires, plus ouverts ? Pour devenir le maître de la route, mon téléphone équipé de google maps m’est d’une immense utilité. Je peux regarder les croisements, les chemins, analyser les possibilités et ainsi de trouver l’endroit optimale pour agiter mon pouce.
 
Comme tout art, il y a un peu de magie, un peu de ressenti, d’émotions et quelque chose d’inexplicable pour un non initié à l’autostop. Ce grain de folie qui me permet de ressentir les choses, de préssentir les comportements où de savoir dans une station service vers qui me diriger car dans mon for intérieur j’ai une petite voix qui me murmure : c’est lui !
 
Cette magie fait toute la beauté de l’autostop. Outre l’aspect du trajet partagé il y a également un facteur profondément humain et humaniste dans cette discipline. L’autostop offre la possibilité à quiconque est assez fou pour tendre son bras au bord des routes de rencontrer un maçon, un boulanger, un vigneron, un chef d’entreprise, un restaurateur, un tradeur, un ingénieur, un médecin, un avocat, un routier … Vous l’aurez compris, c’est l’ensemble de la population qui peut s’arrêter et offrir une discussion enflammé.
 
Sachant que je ne les reverrai jamais, ces automobilistes se livrent à coeur ouvert sur des enjeux de sociétés, leurs problèmes personnels, leur philosophie de vie… ils se livrent comme jamais ils se livrent et c’est à ce titre que je rentre profondément dans leur vie.
 
Car pour moi voyager c’est comprendre. Comprendre la culture d’un pays, ses habitants, ses coutumes, ses pensés, ses tendances.. Quoi de mieux alors que de faire du stop et de s’offrir une parenthèse dans la vie de tous ses individus ?
 
Alors oui, je ne suis qu’au début, il reste encore 38 000 km à effectuer, des pays à découvrir, des mers à traverser, des personnes à rencontrer, des paysages pour m’émerveiller mais surtout, des routes pour tendre mon pouce !
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Jannick

En effet Lucas c’est tout un art et nous te souhaitons bien du courage , pourquoi après ton expérience rédiger un petit guide du bon autostoppeur avec les conseils et les erreurs à ne pas commettre dans le monde entier

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